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jeudi 3 novembre 2016

Michel Noiret et les Mini-Minettes : J'adore mon chien / Jules Yankee

réf: 12227
Edité en France en 1968 par Riviera

Il y a quelques semaines c'était mon dernier vide-grenier de la saison. J'ai donc pris mon temps en déambulant dans les allées parmi les exposants qui déballaient dans l'obscurité. Sur un stand qui avait la chance d'être placé sous un lampadaire je me suis arrêté sur ce 45 tours: J'adore mon chien / Jules Yankee de Michel Noiret. Au premier abord il n'avait rien de vendeur: un artiste inconnu et une pochette moche.
Je regarde toujours les crédits quand je tombe sur un disque inconnu qui sort de l'ordinaire mais je ne m'attendais pas à voir crédité sur J'adore mon chien... Johnny Cash! Je l'ai donc acheté sans hésiter et j'ai continué ma balade dominicale. J'ai bien cru que cette première trouvaille serait la dernière mais j'ai dégotté juste avant la fin un très bon 33 tours ivoirien qui fera surement l'objet d'une prochaine chronique.


J'adore mon chien est une adaptation française de I Walk the line de Johnny Cash mais hormis la musique, les paroles n'ont rien à voir avec l'original où Johnny Cash déclarait sa flamme à June Carter. Pour sa version, Michel Noiret a écrit une ode à son chien avec des paroles loufoques et sans queue ni tête.
En 2005, il expliquait sur Bide et musique la composition du morceau, qui aurait dû être plus classique: "C'était au temps où je fréquentais le show-biz. Mon directeur artistique (si, si, ça s'appelle comme ça) chez Barclay-Riviera, Mike Mesure, m'avait demandé d'écrire une "adaptation" sur une musique de Johnny Cash, "I walk the line". Il est vrai que le contenu des textes de Johnny Cash n'a jamais provoqué un œdème cérébral chez qui que se soit. J'avais d'abord écris un texte doux-amer sur une sorte de bohème qui, contre vents et marées, traçait sa route! (I walk the line). "Paaaas commercial! Les gens aiment qu'on leur parle de choses qu'ils connaissent bien. Leur chien par exemple et en plus, je signe avec toi!" ...j'avais besoin de sous... Bien fait pour ma gueule, ça m'a pas rapporté un rond."
Malgré ses paroles, la version de Michel Noiret est musicalement plus pêchue que l'originale. Dommage que les rires des Mini-minettes gâchent le résultat.

La face B est plus compréhensible et parle de Jules Yankee, français fan des USA, à qui il ne faut pas chercher des noises. Étonnamment, la voix de Michel Noiret sur cette chanson est assez proche des premiers morceaux de Gainsbourg (en plus énergique tout de même).

Après une poignée de 45 tours, Michel Noiret a émigré en Belgique où il a sorti quelques disques (en ajoutant un r à son nom), des romans et a également été scénariste de BD, notamment en sein du journal Pilote.








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