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dimanche 24 juillet 2016

Mohamed Jerrari : Sidi Mansour / Yalli Fikrou Dima Mhayer

Réf: STD 35 C
45 tours édité en Tunisie En'nagham par en 1979
Titres: Sidi Mansour / Yalli Fikrou Dima Mhayer

J'ai acheté ce 45 tours au hasard il y a quelques semaines. Sans m'y connaitre en musique folklorique tunisienne, il correspond bien à l'image que je m'en faisais: les deux titres du disque sont rythmés et entrainants, et le chant est ici accompagné de flûte, de percussions et de oud (à moins qu'il ne s'agisse d'une kouitra?).


Sidi Mansour est un morceau traditionnel qui a été repris un nombre incalculable de fois et j'ignore qui l'a écrit. Cette version par Mohamed Jerrari semble en tout cas avoir eu du succès au vue du nombre de rééditions existantes.
A la première écoute, j'ai trouvé le morceau familier et je me suis dit que j'avais déjà dû l'entendre quelque part. C'est en cherchant des informations sur internet que j'ai compris pourquoi: la mélodie a été reprise en 1977 par... Boney M pour le morceau Ma Baker! Ça n'est pas évident du premier coup, mais en tendant bien l'oreille on reconnait la mélodie.
Pour la petite histoire, c'est l'assistant de Frank Farian, le créateur de Boney M, qui a découvert le morceau pendant ses vacances en Tunisie et l'a réécrit en version disco pour en faire le tube que l'on connait.
Yalli Fikrou Dima Mhayer est lui un morceau de Mohamed Jerrari dans la même veine que Sidi Mansour mais avec l'ajout d'un violon.


Mohammed Jerrari a surtout sorti des singles et n'a a priori sorti qu'un seul album: "Les Chansons Gastronomiques de Mohamed Jerrari", édité en France par Pathé. Avec un titre pareil, on aimerait bien les goûter mais la galette ne semble pas si courante et si facile à dénicher.


jeudi 7 juillet 2016

Wells Fargo: Lazy Guitar / Loosing Time


Réf: 2C 008-11981
45 tours édité en France par Pathé en 1974
Titres: Lazy-guitar (Extrait des danses Polovtsiennes de Borodine) / Loosing Time

Cet hiver, chez Blind Spot, ils ont eu la bonne idée de faire le ménage dans leur cave et de liquider des 45 tours à dix centimes pièces! C'est à cette occasion que j'ai trouvé l'unique 45 tours de Wells Fargo sorti en 1974.
Ce disque semble assez recherché mais étrangement, on trouve très peu d'informations à son sujet. Seuls les crédits nous en apprennent un peu plus. Ils sont signés D.Perrier en face A et Benny Golson en face B. Impossible de savoir s'il s'agit de Dominique Perrier et Benny Golson, deux artistes prolifiques, ou simplement d'homonymes...


La face A Lazy-guitar est une réadaptation audacieuse d'un extrait des "danses Polovtsiennes" issu de l'opéra "Le prince Igor" d'Alexandre Borodine. Les percussions et les claviers débridés nous entrainent dans une chevauchée effrénée. Les chœurs et les violons d'origine sont ici remplacés par une guitare qui sonne très "Shadows", ce qui donne à l'ensemble un côté musique de western (d'où l'illustration de la pochette).  Un morceau à la fois kitsch et funky

La face B Loosing Time surpasse Lazy-guitar: un morceau digne des meilleures musiques de films policiers des années 70 avec percussions, orgue et clavecin. Avec ses râles et ses gémissements, le morceau semble avoir été conçu pour faire monter la température sur les pistes de danse!



Pour percevoir la ressemblance entre Lazy-guitar et les danses Polovtsiennes, cliquez à 3'16 min:




vendredi 1 juillet 2016

Lucho Bermúdez y su Orquestra: Tolú

 
Réf: LPS 5008
33 tours édité en 195? par Silver en Colombie

L'année dernière, je suis allé pour la première fois à la grande vente annuelle de l'Emmaüs de Hédé. Je suis arrivé peu après l'ouverture et les bacs au rayon musique étaient déjà bien vides. Je ne pensais donc pas trouver grand-chose à me mettre sous la dent!
Finalement, j'ai fait quelques trouvailles dont ce disque de Lucho Bermúdez, gravé en Colombie.
Avec ces palmiers sur la pochette, j'ai bien failli ne pas le prendre, croyant être tombé sur une énième compilation sans intérêt. Mais au verso, les photos de Lucho Bermúdez et de son orchestre, posant avec saxophones, congas et trompettes ont attisé ma curiosité.


Lucho Bermúdez (1912-1994) est célèbre en Colombie pour avoir modernisé dans les années 40 les musiques traditionnelles colombiennes comme le porro, la gaita et la cumbia.
Il commence la musique dès quatre ans en jouant du piccolo avec son oncle mais c'est plus tard, au sein de la fanfare militaire de Córdoba, qu'il s'initie à une multitude d'instruments: trombone, tuba, trompette, saxophone et clarinette. Après avoir fait ses armes en dirigeant plusieurs formations, il forme son propre orchestre, le Lucho Bermúdez Orchestra avec qui il va sortir de nombreux albums, dont Tolú (probablement en 1952 ou 1953).

L'album Tolú, baptisé du nom d'une ville colombienne située sur la mer des Caraïbes est composé en grande partie d'instrumentaux de porro et de gaita, musiques cousines de la cumbia. On y trouve deux titres chantés: une reprise de Cachito de Consuelo Velazquez (chantée plus tard par Nat King Cole) et le morceau Farah qui nous conte l'histoire d'un grand fêtard.
A l'image de sa pochette, Tolú est une carte postale musicale que nous envoie Lucho Bermúdez. On l'écouterait bien sur la plage en sirotant un aguardiente à l'ombre des cocotiers.